mardi 11 octobre 2011

Les plateformes nuagiques ou « cloud computing »

Un client nous a récemment demandé ce qu'étaient les plateformes nuagique. L'informatique « dans le nuage » est de plus en plus présente dans nos vies, mais pour le grand public, c'est encore un concept très vague. Puisque c'est un terme qui est de plus en plus employé, et que l'avenir de l'informatique se dirige vers les services en ligne, nous avons décidé que c'est un sujet qui vaut la peine d'être approfondi dans notre blogue.

Qu'est ce que le nuage (et pourquoi «nuage») ?


Avant de parler de plateforme nuagique, il faut bien comprendre ce qu'est la virtualisation de serveurs, car c'est celle-ci qui permet au concept de nuage informatique d'exister. La virtualisation de serveurs permet de compartimenter un ordinateur en plusieurs ordinateurs virtuels, indépendants les uns des autres, mais se partageant les ressources physiques de l'ordinateur hôte. Ce concept de virtualisation existe depuis plusieurs années et son adoption par l'industrie lui a permis d'évoluer à un niveau supérieur, que l'on appelle le « Cloud computing » ou informatique nuagique en français.
Pour simplifier, on dira qu'une plateforme infonuagique est un système de serveurs Web qui permet d'établir un réservoir commun de ressources, partagé et divisé selon les besoins de chaque utilisateur.
Pour être considéré comme une plateforme nuagique, le système de serveurs doit posséder les caractéristiques suivantes :
  • Ressources disponibles sur demande, en libre-service : Un client peut, par lui-même, provisionner du temps de serveur et de l'espace de stockage, sans intervention humaine.
  • Élasticité rapide : La capacité de traitement et de stockage peut être augmentée très rapidement en cas de demande accrue.
  • Paiement selon la consommation de ressources : Traditionnellement, les serveurs Web ont un coût forfaitaire fixe, incluant une quantité fixe et souvent excessive de ressources. Dans le nuage, le coût est proportionnel à l'utilisation réelle des ressources.
  • Accessible via Internet et les protocoles standards : Cela implique que tout appareil relié à Internet, ordinateur, téléphone mobile, tablette, etc. peut accéder à la plateforme en utilisant les mécanismes standards.
  • Mutualisation des ressources indépendantes du lieu : La plateforme étant partagée entre tous les clients et que ces derniers ont des besoins variables, les ressources doivent être allouées dynamiquement. Il n'y a donc pas de concept de serveur physique situé dans un lieu donné, mais plutôt d'une multitude de serveurs virtuels qui peuvent se déplacer d'une machine à l'autre selon la demande.
L'utilisation du terme nuage provient tout simplement du pictogramme utilisé pour illustrer Internet dans les schémas de réseautique. Les applications d'entreprise qui vivaient jadis sur des serveurs locaux sont de plus en plus fréquemment envoyées « dans le nuage » afin d'y être hébergés.

Modes d'application des plateformes infonuagiques

Les plateformes nuagiques se présentent sous plusieurs formes, de la plus petite application Web hébergée dans le nuage jusqu'au système gigantesque d'infrastructure sur demande. Enfin, puisqu'il s'agit d'informatique, on a évidemment trouvé des acronymes pour catégoriser et étiqueter ces nouvelles approches.

Software as a Service (SaaS)

C'est la forme la plus générique d'applications « dans le nuage ». Ces logiciels, accessibles à partir d'un navigateur Web, offrent de nombreux avantages par rapport à leurs équivalents traditionnels. Partage et synchronisation des données entre divers appareils, accès aux logiciels à partir de n'importe quel ordinateur, mises à jour automatiques et transparentes, aucune installation, capacité de traitement des données incomparable, paiement à l'utilisation. Avec le temps, ce type de système est appelé à prendre le dessus sur les logiciels traditionnels, Google ayant même déjà commencé un système d'exploitation qui n'utilise que des applications en ligne (Chrome OS)
Flickr, Google Docs, Basecamp, Salesforce, Harvest sont des exemples de SaaS.

Plateform as a Service (PaaS)

Cette forme d'application « infonuagique » existe principalement pour soutenir l'existence et supporter la croissance des SaaS. Les plateformes PaaS sont des systèmes de serveurs d'hébergement spécialisés selon les langages de programmation utilisés, offrant les caractéristiques nécessaires au déploiement et à la croissance facile d'applications de type SaaS.
Salesforce Heroku, Google AppEngine, EngineYard sont des exemples de PaaS

Infrastructure as a Service (IaaS)

La forme la plus fondamentale d'application infonuagique est le IaaS. Ces applications agissent au niveau du centre de données et offrent les éléments de base nécessaires à la construction de nuages publics et privés. Le cas de figure pour les IaaS est Amazon Web Services (AWS). Avec AWS, il est possible de gérer des milliers de serveurs virtuels, de créer des infrastructures complètes d'hébergement d'applications SaaS et de les faire grandir ou réduire selon la demande réelle. La majorité des SaaS et des PaaS utilisent les services de AWS.

Quelques avantages et inconvénients des plateformes nuagiques

Avantages

Mise à l'échelle facile : on peut en ajuster facilement la capacité, donc les coûts, en fonction de l'usage ponctuel de l'application.
Coût proportionnel à l'usage : puisque le coût est proportionnel à l'usage, on paye pour exactement ce que l'on utilise, et pas pour de la capacité inutilisée lors des heures de faible utilisation, évitant le gaspillage.

Inconvénients

Securité : beaucoup de compagnies hésitent encore à se lancer dans l'informatique nuagique pour des raisons de sécurité des informations, le fait de confier des informations sensibles à un fournisseur tiers parti et pour des raisons de régulation, par exemple pour des données financières. Puisque les données sont « dans le nuage », elle ne sont pas physiquement compartimentées. Leur emplacement physique est dicté par les politiques et mécanismes de gestion de la plateforme.
Complexité : L'infrastructure nécessaire pour opérer une plateforme nuagique est plus complexe que pour les serveurs traditionnels. Pour l'utilisateur final, cette complexité est souvent indécelable, mais pour les concepteurs et les opérateurs de ces systèmes, le défi est de plus grande taille.
Contrôle : Le contrôle des informations est souvent donné à un fournisseur tiers parti. Par exemple, Facebook étant un SaaS, les données que les gens envoient sur Facebook tombent sous le contrôle de la compagnie. Même chose pour les courriels dans Gmail. Pour pallier à cet inconvénient, il existe des « nuages privés » qui viennent au coût d'une complexité accrue.

L'informatique de l'avenir

L'informatique nuagique, Cloud computing, plateformes info-nuagique, peu importe le nom donné, est un concept qui englobe tout un pan de l'informatique actuelle et qui est là pour de bon. La vague d'innovation à laquelle on assiste à l’heure actuelle sur Internet, le Web2.0 reposent en partie sur ces concepts de nuage. De plus en plus, les grandes entreprises s'intéressent aussi à ces systèmes. Microsoft est en train de construire son nuage afin de compétitionner avec les grands fournisseurs comme Amazon et Google. On continuera donc à assister une migration de plus en plus accélérée des logiciels traditionnels vers des logiciels « en ligne » ou « dans le nuage » pour les prochaines années.

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