jeudi 1 décembre 2011

5 étapes dans l’adoption des méthodes Agile Par Jean-Philippe Bourdarie, DG d’Axance

mercredi 30 novembre 2011
Tout est parti de la transformation du marché et de la manière d’aborder les gros projets. En effet, depuis 3 ans environ, beaucoup d’entreprises ont commencé à travailler en mode Agile pour leurs projets numériques. Du coup, il est nécessaire de repenser en profondeur une méthode de design centré utilisateur pour mieux répondre à cette nouvelle approche de la gestion de projet.

Dans ce contexte, il est nécessaire d’abandonner l’approche classique qui fait se succéder les longues phases de travail, où l’on constate en général une perte de la vision stratégique du projet et une baisse de la motivation des équipes. Un mode de gestion du projet plus souple, plus fluide, et plus rythmé est préférable. Nous parlons donc véritablement de « méthodolodie », un néologisme quimixe méthodologie et mélodie, tant il est important que les équipes projets gardent en tête la musique du projet, sa cadence et son côté entraînant.

Cela représente la véritable force de la méthode Agile : il ne s’agit pas ici d’aller plus vite ou de gagner du temps, mais simplement de mieux découper le projet en phases cohérentes (les « sprints ») pour conserver toute l’attention des équipes qui ne s’épuisent plus dans une course sans fin et bien souvent démotivante.

L'approche de la conception en mode Agile s’articule donc autour de 5 moments principaux :

 La première étape, essentielle, est une étape de modélisation qui va donner une vision générale sur l’orientation du projet. C’est un élément clé où l’on pose les fondations du projet. A cette étape, il est utile d’écouter les différentes parties prenantes du projet : la voix du management (les principaux acteurs du projet dans l’entreprise), la voix du business (l’état du marché) et la voix des utilisateurs (en privilégiant dans un premier temps une écoute attentive des « Early Adopters » ou des « Xtrem Users »).

Cette étape permet de visualiser l’écosystème du projet, de valider qu’il est conforme et cohérent avec la vision stratégique de l’entreprise. C’est aussi le moyen d’anticiper les phases de déploiement et de mise sur le marché.  On répond ainsi à des questionnements simples, mais fondamentaux pour un projet : « Qu’est-ce qu’on fait ? », « Dans quel ordre ? », « Que met-on sur le marché » et « Quand » ?

 Une deuxième étape va permettre de se projeter concrètement vers la solution et la visualiser. Les techniques utilisées sont nombreuses : croquis et maquettage, storytelling, videotelling… On reste ici à un niveau de granularité volontairement élevé : il ne s’agit pas de dessiner le produit fini, mais plus de proposer une vision schématique du projet qui va rassembler toute l’équipe autour d’une vision claire et partagée de l’objectif à atteindre.



Parallèlement à cela, il est recommandé d’organiser une phase d’écoute des utilisateurs cibles pour mesurer leur perception du produit et le niveau d’adoption. Diverses techniques sont sollicitées, mixant off- et on-line : des ateliers de design participatif, des panels d’utilisateurs interrogés tout au long du projet au travers de blogs ou de réseaux sociaux… L’objectif est d'inscrire réellement des groupes d’utilisateurs dans les phases de création du produit et de les animer comme s’il s’agissait de la première communauté de clients.

 Vient ensuite une phase de scénarisation, volontairement collaborative, et adaptée au profil de l’équipe projet. Les techniques utilisées seront donc différentes d’un projet à un autre, plus « textuelles » pour les uns ou plus « visuelles » pour les autres.

A ce niveau, il faut rester vigilants à la scénarisation, en gardant en ligne de mire le projet global. Car à trop se focaliser sur des parties du projet ou des modules spécifiques, on risque souvent de perdre de vue les objectifs et la vision d’ensemble du projet.

 La dernière étape est une étape de prototypage qui conduit à la concrétisation du service sous la forme de story-boards, de wireframes, ou d’un prototype interactif. Ici, la haute qualité est importante pour bien visualiser la scénarisation des contenus et des fonctions.

Ces 5 étapes complémentaires sont donc la meilleure manière de bien intégrer la réflexion centrée utilisateur tout au long du projet. C’est la garantie d’accompagner chacun des « sprints » du projet Agile, en enrichissant la réflexion d’une véritable prise en compte de la qualité de l’expérience utilisateur.

http://www.infodsi.com/articles/125974/5-etapes-adoption-methodes-agile-jean-philippe-bourdarie-dg-axance.html?key=

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