lundi 23 avril 2012

Cloud à la française Le Projet Andromède finalise son tour de table

A lire sur:  http://www.infodsi.com/articles/131669/cloud-francaise-projet-andromede-finalise-son-tour-table.html?key=

dimanche 22 avril 2012
La Caisse des Dépôts, en sa qualité de gestionnaire du FSN pour le compte de l’Etat, dans le cadre des Investissements d’Avenir, investira 75 millions d’euros dans la société de projet de cloud à la française, alias Andromède, aux côtés des sociétés Orange et Thalès qui sera dotée d’un capital de 225 millions d’euros. La répartition du capital est de 66,6% pour les partenaires industriels (initialement Orange 44,4%, Thales 22,2 %, la société étant ouverte à l’entrée de nouveaux partenaires industriels) et de 33,3% pour la Caisse des Dépôts. La transaction sera soumise à l'approbation préalable de certaines autorités de la concurrence européennes.

La société commercialisera une gamme d’offres d’Infrastructure as a Service (IaaS), c’est?à?dire fournira à la demande les capacités de traitement, de stockage et de bande passante utilisées par toutes les entreprises et administrations, mais aussi par la filière informatique (éditeurs de logiciels et d’applications, SSII…).

La suite logicielle de la société sera développée à base de logiciels libres, favorisant l’ouverture, l’interopérabilité et la standardisation, et bénéficiera d’un haut niveau de sécurité. Cette démarche ouverte devra selon les fondateurs favoriser l’écosystème de développeurs et d’intégrateurs innovants.

Proposer une offre de cloud computing industrielle doit permettre à la France puis à l’Europe de se positionner sur un marché qui connaît une croissance à deux chiffres, aujourd’hui dominé par les grands acteurs américains. Actuellement, le Top10 des fournisseurs de services cloud sont tous américains.

Les expertises complémentaires d’Orange et de Thales sont de nature à répondre aux attentes des entreprises et des administrations ? en termes de sécurité, qualité de service de bout?en?bout, confidentialité et traçabilité des données ? au travers d’une infrastructure de confiance. Ce projet d’envergure, qui devrait créer près de 1000 emplois en France, est prêt à démarrer : les revenus au lancement sont sécurisés grâce à l’apport d’affaires des deux sociétés, et d’autres grands acteurs informatiques européens ont déjà manifesté leur intérêt à rejoindre le projet.

Voilà pour les intentions, mais l’accouchement de ce projet est pour le moins laborieux et rappelle de mauvais souvenir le plan calcul si l’on remonte à très loin. On se souvient également du projet Quaero pourtant moins ambitieux et dont les résultats sont encore à chercher. L’évolution d’Andromèdre entre l’état, des sociétés quasi publiques et privées à été plutôt chaotiques. En 2009, Orange, Dassault Systèmes, Thales et Capgemini collaborent à une réflexion sur un projet de cloud national. En juillet 2011, deux ans plus tard - une éternité à l’heure d’internet – Orange, Thalès, , Dassault Systèmes et l’Etat (qui intervient dans le cadre des investissements d’avenir) signent le protocole d’accord pour porter Andromède sur les fonds baptismaux.  En septembre, les choses se précisent, Orange et Dassault Systèmes investiront 60 M€ chacun, Thalès 30 M€ tandis que l’Etat injectera 135 M€. En décembre, c’est le clash et Dassault sort brutalement du projet pour se rapprocher de SFR dans un autre projet avec SFR qui, de sont côté, s’était associé à HP. Sachant que Capgemini et Atos n’ont pas dit leur dernier.

On peut néanmoins se demander pourquoi des sociétés de la dimension d’Orange, Thalès, SFR, Atos ou Capgemini ne peuvent pas se lancer dans un tel projet seul ou dans un consortium sans avoir  besoin de l’aide de l’Etat. Surtout dans un domaine aussi prometteur.

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