lundi 16 avril 2012

Des budgets 2012 étales : les DSI contraints à être inventifs

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Le 13 avril 2012 (13:00) - par Reynald Fléchaux

Ni descente aux enfers, ni optimisme béat. Globalement, les DSI bénéficieront d'enveloppes budgétaires stables en 2012. Ce qui ne veut pas dire que l'immobilisme prédominera. Car les DSI devront entretenir un cercle vertueux favorisant l'utilisation de l'IT comme vecteur d'innovation.
Des budgets 2012 étales : les DSI contraints à être inventifs
2012, morne plaine. Les études qui se succèdent sur les budgets IT de l'année ne font certes pas ressortir les mêmes chiffres à la virgule près, mais la tendance est, elle, immuable. Après un crû 2011 de bonne tenue, la prudence est de mise dans les entreprises françaises. Les DSI sondés par les multiples enquêtes publiées ces dernières semaines ou mois ne laissent guère de doutes sur le changement d'ambiance. Dans la toute récente étude publiée par nos confrères de ZDNet (247 personnes interrogées), ils sont ainsi 38 % à prévoir des dépenses IT stables en 2012 par rapport à l'année précédente. Le solde se répartit équitablement entre ceux qui prédisent une hausse de leurs budgets et ceux qui entrevoient une baisse. Le chiffre est voisin dans l'enquête d'Accenture et 01 (109 DSI de grands groupes sondés) : la stabilité y ressort dans 41 % des réponses (et 34 % des dirigeants interrogés prévoient une baisse des dépenses IT). Ce taux dépasse même les 60 % dans l'enquête Aastra-NetMedia Europe, auprès de 240 responsables informatiques français de PME et de grands groupes. Ce coup de sonde précise d'ailleurs qui ces derniers sont plus conservateurs que les petites et moyennes entreprises.
Conséquence de la rigueur budgétaire de mise dans les DSI : l'évolution de la dépense IT devrait se situer non loin de l'équilibre. Un peu en territoire négatif si on en croit Gartner, qui prédit un recul des budgets de 0,7 % en Europe. Plutôt dans le vert, si on se fie aux prévisions d'évolution des dépenses en matériels, logiciels et services spécifiques à la France. IDC, qui travaille en partenariat avec Syntec Numérique sur le sujet, y prévoit 1,2 % de croissance (voir les captures d'écran pour le détail), et Pierre Audoin Consultants 0,9 % de progression (contre + 3,2 % en 2011). Tandis que des analystes financiers (LCL et Oddo Securities) misent eux sur un scénario légèrement récessioniste, en tablant sur une baisse moyenne des chiffres d'affaires des entreprises du secteur (de l'ordre de - 1 %).
Capture 1 :
syntec services
Capture 2 :
syntec logiciels
Un effet présidentielles ? Bof

Dépense IT, mais quelle dépense IT ?

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Les premiers mois de 2012 confirment d'ailleurs ces anticipations, marquées par la stabilité par rapport à 2011. Emmanuelle Olivié-Paul, directrice associée du cabinet Markess International, parle ainsi de "phase molle" : "certaines décisions semblent suspendues, notamment celles engageant des projets structurants, sans pour autant qu'il y ait de remise en cause profonde de ces projets". Un sentiment que confirme Benoît Darde, directeur de la practice Gouvernance SI au sein du cabinet conseil Solucom, qui a observé un certain nombre de coups de freins au cours du second semestre 2011 (ambitions des projets revues à la baisse, réductions de périmètre, voire arrêts purs et simples). Et d'ajouter : "nous avons toujours sur le premier trimestre 2012 ce type d’évènement chez nos clients mais l’occurrence est nettement plus faible". Un effet élection présidentielle, qui voit souvent les entreprises ralentir leurs investissements en attendant de connaître le nom du nouveau chef de l'exécutif ? Pas vraiment, selon les analystes interrogés, qui y voient surtout des causes plus durables, comme la crise de la dette.

Mais, in fine, quel que soit le verdict du marché en fin d'année, un scénario noir façon 2009 (qui avait vu le secteur s'accrocher très longtemps à des prévisions de croissance pour finalement connaître une violente récession), semble écarté. "Ce n’est pas l’hypothèse que nous retenons à l’heure actuelle, même s’il faut rester vigilant à tout nouveau signe de dégradation de la situation, note Benoît Darde. Nos clients ont composé un budget 2012 en retrait par rapport à l’année passée et cette tendance baissière se retrouvera d’après nous sur 2013 également". Sans l'exclure tout à fait, le retour d'une récession brutale ne constitue pas davantage le scénario central retenu par Pierre Audoin Consultants, "car l'IT est un moteur d’innovation et de croissance", plaide Arnold Aumasson, vice-président senior au sein du cabinet d'études.

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