dimanche 15 avril 2012

Édito : quand les smartphones et les mobinautes phagocytent l’attention Et impactent directement d'autres secteurs

A lire sur:  http://www.pcinpact.com/news/70226-edito-smartphones-mobinautes-phagocytent-att.htm

Hier, nous avions la bulle Internet, aujourd’hui la bulle de l’internet mobile est devenue une réalité. Récemment, Facebook a ainsi dépensé 1 milliard de $ pour Instagram, une jeune start-up loin de dégager des bénéfices. Un rachat qui rappelle d’ailleurs celui de YouTube par Google en 2006, pour le succès d’audience que l’on connaît aujourd’hui, le succès financier étant encore assez flou. Mais cette acquisition d’Instagram à prix d’or confirme surtout que la monétisation des mobinautes est en plein boom. Quitte à surévaluer certaines sociétés. Il faut dire que l'internet mobile est devenu un marché clé dépassant largement le cadre de la portabilité.

Le secteur mobile en ébullition

Les « bulles » semblent s’enchaîner comme des perles ces dernières années. Les réseaux sociaux et leurs jeux dédiés ont occupé une grande partie des investissements, des levées de fonds et des acquisitions. Mais quelque chose de plus important encore se forme depuis l’explosion des smartphones en 2007 : les mobinautes.

Aujourd’hui, le si lucratif secteur des smartphones fait tourner les têtes de la plupart des dirigeants des acteurs du marché. Résultat, les plaintes pour violation de brevets se multiplient, Google rachète Motorola et ses 17 000 brevets pour la somme faramineuse de 12,5 milliards de dollars, et un éditeur d’une simple application pour iOS et Android se fait croquer par Facebook pour 1 milliard de dollars.

L'impact des mobinautes sur Internet...

Désormais, les mobinautes ont un poids considérable et leur influence est visible depuis un moment. Les webmasters adaptent leurs sites et leurs services en fonction de ces nouveaux internautes, parfois pour le bien des internautes sur ordinateur (par l’allègement des sites), mais pas toujours. L’évolution récente de certains réseaux sociaux en est le meilleur exemple.

À court ou moyen terme, il n’est pas impossible que les sites soient avant tout développés pour les mobinautes, ce qui pourrait avoir des conséquences importantes sur l'ensemble des sites internet, que ce soit en matière d’ergonomie, de design, de vitesse et même de codes et de technologies exploitées.

... et au-delà

Mieux encore, ou pire selon le point de vue, les systèmes d’exploitation mobiles et leurs usages sont transposés sur les ordinateurs, que ce soit sur Mac et bientôt sur PC. L’arrivée de l’App Store sur Mac OS et le futur Windows Store pour Windows 8 sont les principaux représentants de cette tendance. Et le futur tend nettement vers cette direction.

Le rachat d’Instagram par Facebook a d’ailleurs toutes les chances de suivre cette mouvance. Exclusivement disponible sur iOS il y a encore quelques semaines, l’application devrait compléter efficacement Facebook, les photos étant l’une des bases de son existence (et de sa création). Or il n’y a pas de raison que seule la version mobile profite d’Instagram. Les 845 millions d’utilisateurs actifs mensuels de Facebook devraient ainsi pouvoir exploiter les avantages de ce logiciel dès lors qu’il sera intégré au réseau social.

Uniformiser, relier, globaliser, fusionner

D'un point de vue global, l'uniformité entre tous les supports, les formats et les machines est actuellement voulue par les éditeurs et les constructeurs. Que ce soit Apple, Google, Microsoft, Samsung ou même Sony, chacun souhaite relier ses différentes gammes de produits et services afin d'un côté de réduire leurs coûts, et de l'autre faciliter la vie de leurs utilisateurs. Et les milliards de mobinautes ont une telle dimension qu'ils en sont devenus inévitables. Il faut désormais composer avec eux, d'autant plus que leur pouvoir d'achat est bien plus élevé que la moyenne de la population.

À ce jour, l’importance et l’influence des mobinautes sur toute la sphère Internet sont évidentes. Et l’acquisition d’Instagram pourrait bien faire boule de neige et pousser Google, Apple, Microsoft ou d’autres sociétés présentes sur le Net à utiliser leurs milliards de dollars de trésor de guerre afin de ne pas être dépassés par la concurrence. C’est une question de survie pour ces géants du Net où tout va très vite.

Les start-ups du secteur peuvent se frotter les mains, les prochaines années s’annoncent lucratives.
le 14 avril 2012 à 09:09

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