samedi 8 septembre 2012

La productivité, stimulée ou entravée par la mobilité et le numérique ?

A lire sur:  http://www.atelier.net/trends/files/productivite-stimulee-entravee-mobilite-numerique

Alors que les salariés sont de plus en plus nombreux à disposer d'appareils permettant de travailler de partout, et accèdent aux réseaux sociaux, la bataille n'en finit pas entre ceux qui estiment que ces outils et leur flexibilité améliorent la capacité de travail et le bien-être, et ceux qui au contraire évoquent enfermement et distraction.
salariés actif et productif

Pour beaucoup, c'est un fait, pouvoir travailler de chez soi, en extérieur ou au bureau, via des outils et des plates-formes dédiées, représente le moyen d'être plus autonome et plus efficace dans son travail. Une étude de Microsoft Canada soulignait ainsi en mars de cette année que 55 % des salariés canadiens interrogés considèrent être plus productifs quand ils travaillent en dehors de leur lieu de travail. Un constat qui ne fonctionne évidemment que si les outils dont ils disposent leur permettent de travailler efficacement. Mais qui remet de toute évidence en question les cadres traditionnels du lieu et de la conception de travail. Dans la même veine, alors que l'accès à des comptes personnels et la réalisation d'activités personnelles ont pendant longtemps été mal perçues, voire interdite, la généralisation des réseaux sociaux et des mêmes mobiles qui permettent d'y accéder de partout, sont aussi en train de changer certaines habitudes.
Améliorer son travail et les process de l'entreprise
Ainsi, une étude de Google revenait cette année sur le fait que désormais, près des trois quarts des cadres seniors utiliseraient au moins une fois par jour un réseau social interne ou externe. Et selon eux, cela améliorerait leur vie professionnelle comme les performances de l'entreprise. Evidemment, si les aspects positifs sont indéniables - même s'ils ne touchent pas encore toutes les catégories de salariés -, ils n'existent que si l'entreprise a mis en place les bons outils, et a aussi déployé les cadres législatifs et sécuritaires adéquats. Et c'est souvent là que le bât blesse. Pour beaucoup, ces méthodes de travail ou ces réseaux font encore peur (en témoigne l'étude de Clavister sur les problèmes de bande passante et de sécurité). Pour d'autres, le risque est grand de voir les salariés se démotiver et se désintéresser de leurs tâches, distraits par des sollicitations multiples.
Le risque de l'éparpillement
Des craintes dont on pourrait dire que, si les salariés sont sensibilisés, ne sont pas justifiées. Au contraire, leur consultation, épisodiquement, même si elle peut distraire, aurait aussi tendance à faire office de véritable pause et de permettre de poursuivre ensuite son travail de façon plus concentrée. Tout du moins si l'on en croit les résultats de l'étude de Palo Alto Networks. Reste qu'en effet, cette habitude prise de morceler son attention entre plusieurs supports, plusieurs contenus, de naviguer d'une boîte mail à un réseau social tout en postant un tweet, tend à fragmenter l'attention. Pour trois chercheurs américains du MIT notamment, cette capacité à être multitâches rendrait plus adaptable et polyvalent, mais ferait de nous des individus éparpillés. Et des individus qui pourraient avoir du mal à passer d'un contenu privé à un autre professionnel : l'accès à tout en permanence nous oblige à revoir les frontières entre nos vies privées et professionnelles. A noter que le sujet sera abordé lors de la journée organisée par le Club Digital RH et L'Atelier, le 13 septembre.

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