lundi 20 janvier 2014

Et si on incubait aujourd'hui le SI de demain?

A lire sur: http://www.zdnet.fr/actualites/et-si-on-incubait-aujourd-hui-le-si-de-demain-39796528.htm

Sommaire : Une centaine de DSI membres de CIOnet France se sont retrouvés autour du thème de "comment favoriser l'innovation?" Et d'explorer de nouvelles approches de co-innovation avec des partenaires ou des startups. Pourquoi ne pas incuber dès maintenant le SI de demain?

Jeudi 19 décembre, une centaine de DSI membres de CIOnet France se sont retrouvés dans les locaux de Google, autour du thème de "Comment favoriser l'innovation?"
A un moment où la capacité à innover est de plus en plus considérée comme un différenciateur fort des entreprises, notamment dans l'étude récente du cabinet PwC, Global Innovation Surveyconduite dans 25 pays.
L'écart se creuse entre la croissance sur 5 ans envisagée par les moins innovants (+20%) et les plus innovants (62%).
Une question de l'innovation qui concerne donc a DSI a double titre:
  • déjà parce que la DSI participe à la construction de l'entreprise numérique, quand le SI devient un puissant moyen de relations clients et de nouvelles offres commerciales. Et que cette construction repose souvent sur des innovations de ruptures.
  • mais aussi parce que l'innovation offre une alternative aux évolutions "mécaniques" (ou incrémentales) du SI et peut ouvrir de nouvelles voies pour contourner les impasses qui se présentent régulièrement à lui;

Incuber le SI de demain?

Au lieu d'aborder l'évolution du SI comme un processus linéaire, est-ce qu'on ne peut pas incuber aujourd'hui les idées qui nous permettront demain de contourner les multiples ruptures et impasses qui se présentent tous les 10 ans.
Des impasses comme la bascule du mainframe au client-serveur, l'arrivée de l'internet, du mobile, du cloud, du social, et demain du BYOD, des objets communicants...
Et puis là où on dépense 100% de son budget pour une V1 puis au moins 20% par an pour maintenir l'application jusqu’à son obsolescence, pourquoi ne pas miser 1% de son budget sur des idées, sans vouloir écrire un cahier des charges mais juste un problème à résoudre.
Puis y consacrer 5% en prototype. Et si elles sont prometteuses, elles pourront peut-être se révéler une alternative que l'on aurait certainement ratée en cherchant plus tard à juste résoudre la rupture.

Comment passer à l'action?

Et pour illustrer et passer à l'action sans attendre, plusieurs startups ont été invitées à ce congrès pour "pitcher" en 10mn leur projet et ce en quoi il répond à une future impasse du SI actuel :
  • Satelliz qui part du principe de la complexité de la supervision des SI dans un monde hybride (Cloud public, privé, ...) et du besoin d'extension 24/7 du support même pour des applications non critiques. Son approche réinvente la supervision en s'appuyant sur le Cloud, vous alerte en cas de besoin et vous propose même un service d'assistance pour la résolution des incidents.
  • Wikipixel qui part dela faille actuelle de nos SI a gérer les droits associés aux fichiers multimédia que ce soient des photos ou des vidéos. Alors que leur nombre augmente avec le développement des mobiles, et que le stockage interne commence a poser problème. Son approche s'appuie sur le SaaS pour proposer une gestion efficace et sécurisée, connectées aux terminaux mobiles,
  • MoTwin qui part du besoin d'avoir de plus en plus d'Apps reliées au SI en temps réel, comme pour passer des ordres de bourse ou faire un pari sportif depuis son mobile. Son approche réinvente la plateforme mobile et prend en charge les données temps réel et la gestion des contextes.
  • BIME qui part des besoins du décisionnel et de soninadaptation à l'ère de l'internet et demain du big data. Son approche propose ce que personne ne pensait possible, une "business intelligence" sous la forme de services, comme en SaaS.
  • Stormz qui part de la difficulté à faire un brainstorming efficace avec un grand nombre de personnes et développe une plateforme accessible sur internet ou sur tablettes, pour réinventer la collaboration.

    C'est cette solution qui a été utilisée par les DSI du congrès annuel pour produire et enrichir les idées sur la mise en place de dispositifs de co-innovation. A la fin de la séance, l'ensemble la matière produite était disponible au format électronique. Ça change des paperboards et des odeurs de marqueurs pendant des semaines en attendant de faire le compte rendu...
Car gardons en tête qu'une Startup n'est pas une entreprise comme les autres. Elle est fragile mais surtout agile, car elle doit trouver le modèle rentable avant d'avoir utilisé tous les fonds de son financement.
Cette agilité la DSI peut en bénéficier en travaillant dans cette phase de recherche avec elle. Une façon pour la DSI d'incuber des idées dans son environnement et avec un partenaire qui veut réussir, et vite.
En retour, la startup va mieux comprendre un besoin opérationnel, le fonctionnement des entreprises (de nos jours beaucoup de créateurs n'y ont jamais travaillé) ou pouvoir utiliser la référence d'une entreprise pour en convaincre d'autres.
Mais c'est surtout une rencontre entre femmes et hommes qui partagent une passion commune pour la transformation. Chacun avec ses propres armes. Une rencontre qui ne peut se faire que si on fréquente les mêmes lieux et parle le même langage.
Alors pour GreenSI, il est peut-être temps pour la DSI de laisser un peu de côté ITIL et CoBIT, et d'adopter les mots de l'innovation ("pitch", "networking", "Moonshot thinking", "Open Labs", "brainstorming"...) et de fréquenter les lieux où les startups poussent (incubateurs, pôles de compétitivité...)
Car il est temps aujourd'hui de commencer à incuber le SI de demain.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire