jeudi 3 avril 2014

La main-d'œuvre du 21ème siècle

A lire sur: http://www.finyear.com/La-main-d-oeuvre-du-21eme-siecle_a28915.html

La croissance des entreprises est menacée par leurs difficultés à s'adapter à la main-d'œuvre du 21ème siècle.


Laurent Leloup
Laurent Leloup
Une récente enquête de Deloitte révèle que lesentreprises ne sont pas prêtes à faire face à l'évolution des attentes des employés, ce qui pourrait entraîner des problèmes de rétention et de leadership. 

Il existe un écart significatif entre les problèmes liés à la gestion des talents et de leadership auxquels sont confrontées les entreprises, et leur capacité à y répondre. C'est ce qu'indiquent les résultats de l'étude Global Human Capital Trends 2014 de Deloitte, effectuée auprès de plus de 2’500 dirigeants d'entreprise et directeurs des ressources humaines (RH). Les personnes interrogées à travers le monde ont reconnu la nécessité d'agir sur des questions essentielles, telles que le leadership (86%), la rétention et la mobilisation du personnel (79%) ainsi que la requalification de la fonction RH (77%). Elles ont cependant été nombreuses à exprimer des réserves quant à la capacité de leurs équipes à faire face à ces problèmes. 

« Le défi que rencontre la majorité des entreprises internationales est qu'elles ne sont pas préparées à faire face aux évolutions majeures qui façonnent la main-d'œuvre d'aujourd'hui », a déclaré Jeff Schwartz, Responsable de la section Human Capital pour le marketing, la réputation et la marque chez Deloitte. « Compte tenu des mutations radicales que nous observons actuellement en termes de démographie et de technologie, appliquer les méthodes actuelles aux tendances nouvelles et émergentes en matière de capital humain ne suffira pas à obtenir les résultats désirés. L'entreprise du 21ème siècle est mondialisée, hyper connectée et exigeante. Les entreprises, et particulièrement les responsables RH, devront mieux s'adapter s'ils souhaitent attirer et développer les talents recherchés sur le marché concurrentiel d’aujourd’hui. » 

Le manque de leadership menace la compétitivité 
Les personnes interrogées considèrent la formation des leaders comme étant la première difficulté à laquelle se heurte la majorité des entreprises. Cependant, seuls 13% estiment réaliser un excellent travail en termes de développement du leadership. 66% reconnaissent « des faiblesses » dans leur capacité à mettre en œuvre des programmes de formation du leadership adaptés à la génération du millénaire. Et 51% n'ont qu'une confiance limitée dans leur aptitude à maintenir des programmes de succession cohérents. 

Au-delà de la rétention 
Selon l'étude, la rétention et la mobilisation des employés constituent le deuxième défi majeur. Plus d'un tiers des responsables interrogés (soit 38%) admettent « des faiblesses » dans leur capacité à intégrer des programmes sociaux, communautaires et d'entreprise. Ils admettent aussi peiner à faire converger les objectifs des employés avec ceux de l'entreprise. 40% reconnaissent également la « faiblesse » de leur entreprise lorsqu’il s’agit d'aider les employés à concilier vie personnelle et professionnelle. 

Les RH peinent à suivre 
L'enquête révèle que beaucoup d'équipes RH ne possèdent pas les compétences requises pour faire face aux défis de l'environnement mondialisé d’aujourd’hui. Ce dernier se caractérise par des perturbations sur le marché de l'emploi, des évolutions démographiques de la main-d'œuvre, des mutations technologiques, ainsi que par des changements dans la nature même du travail. De fait, 34% des personnes interrogées considèrent que leurs programmes RH et de gestion des talents sont « à peine suffisants », voire « insuffisants ». De plus, moins de 10% des responsables RH sont confiants quant à la capacité de leurs équipes à relever les défis de l'environnement mondialisé actuel et à mettre en œuvre de manière uniforme des programmes innovants ayant un impact positif sur les résultats de l'entreprise

Tendances et défis en Suisse 
Conformément aux tendances mondiales, le développement du leadership est également le premier défi auquel les entreprises doivent faire face en Suisse. Alors que plus des trois quarts (78%) des responsables affirment que le leadership est leur principale préoccupation, seuls 46% déclarent qu’ils ont la capacité à relever ce défi. La deuxième préoccupation qui émerge des résultats en Suisse est l’acquisition des talents et l’accès à ceux-ci. De même que pour le leadership, les entreprises suisses font preuve d’un faible taux de préparation (43%), qui pourrait diminuer leur capacité à sécuriser l’accès et l’acquisition des talents adéquats. Plus de la moitié des personnes interrogées (52%) indiquent enfin qu’elles sont prêtes à relever le défi des technologies RH, bien qu’il ait été classé en troisième position des préoccupations auxquelles les entreprises suisses doivent faire face aujourd’hui. « Cette étude met en lumière la nécessité de l’innovation et de la transformation des pratiques en matière de gestion du capital humain. Il est dorénavant essentiel que les dirigeants d’entreprise et responsables RH s’unissent pour mettre en place des stratégies appropriées afin de prospérer dans cette ère de changement rapide », a commenté S. Kane, Responsable du département Human Capital chez Deloitte en Suisse. 

Laurent Leloup 

Télécharger ci-dessous l'étude Global Human Capital Trends 2014 de Deloitte (PDF 146 pages en anglais)

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